Festival de la Plaine

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Festival de la Plaine 2024 - Martin Guillemot et Yzïa Cornillon "Monologue d'un méchant"

Martin Guillemot

Yzïa Cornillon

"Monologue d'un Méchant"

Festival de la Plaine 2024 

Dimanche 27 octobre 2024 à 16 heures

Espace de Rencontre et de Loisir de Barges (Côte d'Or)

 

 

 

 

 

Affiche Monologue 27 octobre.png

 

 

 

Quand on fait quelque chose pour la dernière fois, on ne le sait pas forcément, on n'en est pas toujours conscient. 
 
C’est quand même rare de savoir qu’on va écouter de la musique, ou manger pour la dernière fois ! 
 
Je veux dire, la prochaine fois que vous allez rentrer chez vous, vous faire à manger et vous installer devant votre assiette. 
 
Vous ne vous direz pas, en vous délectant de vos restes de pot-au-feu : 
"c’est la dernière fois" Un temps. 
 
Comptons ce qu’il me reste...
 
Durée : 1h15
A partir de 10 ans

 

 

 

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Alors il a levé son verre, et il a dit: "à tous ceux-là qui vivent encore".

 

 

 

Dans toutes les histoires, il y a un méchant. Si le héros n'a pas d'antagoniste, il n'y a pas d'histoire. S'il n'y a pas de bandit, de gangster, de criminel, de leader maléfique ou d'incarnation du mal, le preux chevalier, le milliardaire philanthrope, la bande d'enfants surdoués et l'incarnation du bien peuvent rester sous la couette, le

costume au placard.

 

 

 

Les grands méchants de nos histoires sont toujours aussi importants que leurs rivaux, et c'est le cinéma qui, à notre sens a su le mieux s'emparer de ce matériau en nous donnant, entre les seigneurs maléfiques de la force et les terribles commandants de la Wehrmacht, les meilleurs antagonistes de ce que nous racontons.

 

 

 

Mais bien souvent, dès que notre antihéros est arrêté, tué ou bien touché par le repentir, c'est la fin, et nous abandonnons lâchement les personnages pour aller en trouver d'autres. La fin du méchant signifie en général la fin de l'histoire.

 

 

 

Que se passerait-il si, pour une fois, le récit commençait par un méchant déjà vaincu, déjà sous les barreaux, et dont le repentir importe peu ? C'est de ce constat qu'est partie la création du projet du Condamné, et aussi de rendre au théâtre la grâce et  l'amour des grands méchants qui, selon nous, manquent terriblement. C'est pourquoi le Monologue d'un Méchant commence par une recette de cuisine, celle du gâteau de la mère du Condamné, son dernier dessert. 

 

 

 

Quand Victor Hugo écrit le journal d'un Condamné en 1829, on pourrait penser qu'il n'y a rien à rajouter et adapter bêtement son roman pour la scène. Mais là n'est pas l'objectif, car si le Monologue sait s'en inspirer, il porte aussi le désir de raconter une histoire inédite, celle d'un homme qui attend la mort comme on retrouve une vieille amie. 

 

 

Nous assistons alors aux derniers moments de vie certes, puisque le Monologue n'en est pas vraiment un. La rencontre d'un prêtre à qui il se confesse, d'un inspecteur de police qui enquête sur son dernier crime ou de son acolyte de toujours nous permet d'en apprendre plus sur ce "Méchant" qui, encore une fois, n'en est pas toujours un. 

 

Martin Guillemot et Yzïa Cornillon

 

 

 

 

 

 

 

Bande - annonce "Monologue du méchant"



04/10/2024
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