Café Littéraire, un moment chaleureux et intense de partage autour du thème de la mer
Café Littéraire
Festival de la Plaine 2022
Le Café Littéraire du dimanche avait attiré un public conséquent. Autour du livre « Que voyez-vous quand vous regardez la mer ? » et du thème plus générique de la mer et de l’océan. La rencontre s’est construite autour de quatre grandes thématiques.
Furent d’abord présentés des extraits de textes d’auteurs sur le thème de la mer et surtout ses représentations, ce qu’elle suggère dans la pensée et les émotions des auteurs. Il y est souvent question de combats (intérieurs ou réels), de feux prêts à s’embraser, de solitude et de voyage, d’éternité, du temps du monde en démesure avec celui des hommes, de beauté et d’humilité, de grandeur et d’acceptation, de simplicité des choses sans oublier le lien évident à la poésie, à la rêverie.
En voici quelques extraits
Romain Gary « La Promesse de l’Aube » (1960)
« Je ne sais pas parler de la mer. Tout ce que je sais, c’est qu’elle me débarrasse soudain de toutes mes obligations. Chaque fois que je la regarde, je deviens un noyé heureux. »
Arthur Rimbaud
« L’éternité, c’est la mer mêlée au soleil »
Gandhi
« La goutte d’eau séparée de l’Océan peut trouver un repos momentané. Mais celle qui est dans l’océan ne connaît jamais le repos. »
Alexis Le Gall, combattant de la France Libre « Mémoires - Les clochards de la gloire »
« L’océan est l’enfant du ruisseau. »
Fabrizio Caramagna, auteur turinois
« La mer est le seul être infini à se jeter humblement à nos pieds, sans jamais perdre une once de sa grandeur. »
Ensuite ce fut aux personnes présentes dans le public de proposer, sur de petits papiers, leurs représentations de la mer, surtout la réponse à la question du livre. Ces réponses furent ensuite lues comme un petit bouquet fleuri d’émotions partagées.
En voici les écrits
« Mer, je respire ton étendue bleue »
« Quand la mouette crie en voyant le chalutier, la sardine prend peur de finir à la criée. »
« Lorsque je regarde la mer, je vois la profondeur des âmes, leurs joies et leurs chagrins qui se projettent et se mêlent à l’immensité de nos vies et de nos pensées. »
« La mer, c’est la naissance de la vie, ma connaissance du possible. Cela éloigne mes souffrances et explique mes croyances dans la naissance de la nature. »
« Quand je vois la mer, je vois une puissance infinie, ainsi qu’un monde inconnu qui peut se montrer aussi beau qu’effrayant. A mes yeux, elle est les deux à la fois, belle et effrayante. »
« Liberté, joie, heureuse, immensité de l’espace, la vie »
« C’est pas toi qui sens la mer. C’est la mer qui te sent. Parce que la mer t’hume. »
« Quand je regarde la mer… c’est un instant de grâce… un apaisement intérieur qui rend la beauté de notre être. »
« C’est un respiration, le flux et le reflux. Quand je danse la mer, je ressens l’infini plein au dehors mais aussi loin au-dedans de moi. »
« La mer, une grande baignoire où le soleil, tus els soirs, vient y prendre son bain avant d’aller se coucher. »
« Je ne rêve pas à la mer, mais elle me comble. Quand je la vois, elle élargit mon horizon et calme ma soif de vie. »
"Face à la mer, c’est l’impérieuse nécessité d’enfiler masque et tuba, pour voir, admirer se réjouir, hors du temps, de tout ce qui vit sous la surface. »
« Regarder la mer et les paquebots à l’horizon partant et revenant des destinations inconnues, sûrement lointaines, est pour moi le plus serein des moments, le plus apaisant des voyages . »
« Calme, intérieur, tranquillité, vacances, profondeur. »
« Lorsque je regarde la mer, je vois le reflet de mes émotions, à la fois calmes et à la fois destructrices. »
« Quand la mer, au loin, rencontre le ciel et les étoiles la nuit venue, alors le paysage ne fait qu’un. »
Puis ce fut le tour de la présentation du livre
« Que voyez-vous quand vous regardez la mer ? »
d’abord le contexte d’écriture, le lien avec l’auteur, l’histoire de ce personnage, Pablo, un homme blessé par la vie qui cherche à se reconstruire au contact des éléments (la mer, le vent, la roche, la terre, le sable) dans une confrontation qui apportera peut-être des réponses à ce qu’il cherche sans le savoir. Mais, comme souvent ce plan informel se confrontera au réel qui, lui, ne fait jamais fi du passé.
Cette présentation s’est achevée par une lecture de trois extraits avant qu’une jeune poétesse Enora Tritsch ne vienne dire avec ferveur deux de ses textes.
Cette heure fut riche et intense en partage, en émotions littéraires et plus que cela, autour d’un café ou d’un thé, atmosphère chaleureuse avec, comme conclusion, la vente du livre et sa dédicace.
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